VOJA CELLO

grand solo pour violoncelle seul

inspiré de la musique tzigane 

(1999)

Mouvements :
Gitaneon
- Ciganuška
- Rom
- Vjem Bohem

Durée : 25'

Création : François Salque (violoncelle), Théâtre des Champs Elysées, janvier 2000

Éditeur : Les Éditions Henry Lemoine affichent des informations sur cette œuvre sur
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Éditions Jobert

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Enregistrements :

François Salque, violoncelle

Extrait de partition :

Notes sur l’oeuvre :

Voja Cello, grand solo pour violoncelle, est inspiré de la musique tzigane, de l'originalité de son langage musical, de sa riche variété d'interprétation et de l'esprit qui l'anime.

L'oeuvre est divisée en quatre parties contrastées (Gitaneon, Ciganuska, Rom, Vjem Bohem) qui s'enchaînent sans interruption, et qui sont liées, malgré divers caractères, par une tension intérieure identique aux quatre mouvements. Les titres sont des néologismes unis par des racines qui renvoient à un groupe ethnique vivant en diaspora : les Gitans, Tziganes, Roms ou Bohémiens.

Le caractère de base du 1er mouvements - Gitaneon - est formé de l'instabilité du tempo en combinaison avec des coups d'archet portamento, legato et la brève apparition d'une cantilène dans une tessiture extrêmement haute. Le 2éme mouvement - Ciganuska - est une sorte de danse composée de nombreuses parties construites sur le principe de variations de rythme d'une seule ligne mélodique. Dans le 3éme mouvement - Rom - la richesse des différents sons est poussée à l'extrême : le violoncelle devient un instrument de percussion, dans sa syntaxe et l'enchaînement rapide de modes de jeu variés. Quand la densité d'énergie atteint son sommet, la gradation aboutit au dernier mouvement - Vjem Bohem. Le chant d'une nature plaintive mais fière, rigide et intense, est exposée sur  les quatre cordes forte et sans vibrer, soulignant ainsi son caractère féroce. Un contraste soudain de dynamique annonce la fin de l'oeuvre qui se clôt sur le chant d'un "choeur" à trois voix (joué sur trois cordes simultanément) qui se perd peu à peu dans le silence.

Durant toute la composition, les deux cordes du milieu du violoncelle doivent être abaissées d'un demi-ton. Cette scordatura créée un univers modal basé sur un accord Fa#, La, Si#, Do# en favorisant les intervalles qui caractérisent le mode tzigane mineur (mode hongrois).

Le titre de l'oeuvre fait référence à l'état d'âme d'un musicien qui joue des improvisations d'une grande virtuosité pour inciter les autres à le suivre. Quand tout le monde se met à chanter et à danser, c'est le moment de grâce et d'extase qui mène la communauté aux cieux tant désirés : la liberté.