CHANT G’HAI
pour suona traditionnel (hautbois chinois) et orchestre symphonique
(2007-2010)
Durée : 13'
Commande du Festival Printemps de Shanghai et de Radio France
Effectif : Suona traditionnel chinois solo (jouant aussi Khou-sie), 3 Grandes Flûtes (dont une aussi Flûte en sol), 3 Hautbois( dont chacun joue aussi une flûte à coulisse d'environ 30 cm - "lotos flaute"), 3 Clarinettes en Si bémol (dont une aussi Clarinette basse en Si bémol), 3 Bassons (dont un aussi Contre-basson), 4 Cors en Fa, 2 Trompettes en Ut, 3 Trombones, 1 Tuba, 4 Percussions, Violons I, Violons II, Altos, Violoncelles, Contrebasses à 4 cordes
(minimum 8-8-6-6-4)
Percussions en détail:
- Perc.1: 2 Tom-toms(aigu, médium), Cymbales aiguës, Washboard, 2 Galets
- Perc.2: Tom-toms (médium, grave), Cymbales graves, Washboard, Woodchimes, Crécelle, Caisse claire
- Perc.3: Grosse caisse, Grelots, Cloche à tube en Si bémol, Crécelle, Woodblock
- Perc.4: 2 Congas, Cloche à tube en Sol, Tambour de Basque, Fouet, Maracas, Claves
Création : version finale par Hu Chenyun (suona), Orchestre Philharmonique de Radio France, François-Xavier Roth - direction, 4 mai 2010, Grand Théâtre de Shanghai, dans le cadre de l'Exposition Universelle de Shanghai 2010
Éditeur : Les Éditions Henry Lemoine affichent des informations sur cette œuvre sur
http://www.henry-lemoine.com/fr/catalogue/compositeur/maratka-krystof
Pour plus d'information contacter :
Éditions Henry Lemoine - Paris
Mme Laurence Fauvet - Location et achat des partitions
orchestre@editions-lemoine.fr / +33 (0)1 56 68 86 75
Éditions Jobert
Éditions Henry Lemoine - Paris
Mr. Benoît Walther - Service promotion, diffusion
bwalther@editions-lemoine.fr / +33(0)1 56 68 86 74
Éditions Jobert
Enregistrements :
Hu Chenyun, suona / Orchestre Symphonique de Shanghai / Zhang Yi, direction
Extrait de partition :
Note du compositeur :
Je me suis beaucoup intéressé au « Suona » suite à une proposition du Festival Printemps de Shanghai et du Festival Présences de Radio France d’écrire une œuvre pour instrument traditionnel chinois et orchestre symphonique lors d’un « concours de composition (2007- 2010) avec la collaboration de l’Orchestre Symphonique de Shanghai et de l’Orchestre Philharmonique de Radio France. Cette invitation a été suivie de ma rencontre avec HU Chenyun, joueur de suona et soliste de l’Orchestre d’instruments traditionnels de Shanghai. Son jeu spectaculaire, puis l’art de parler de son instrument et tout simplement sa personnalité passionnée de musicien, ont fortement exalté mon inspiration.
Quand j'ai achevé la partition, j'ai réalisé qu'on pouvait y voir un reflet de l’évolution de l'instrument Suona et de son parcours historique en Chine :- L’arrivée du Suona en Chine (grand solo du début)
- Suona, répandu en Chine du Nord (trompes du Tibet)
- L’expansion du Suona dans tout le pays (mélismes d’un chant doux et intime joué par le soliste sur le « Khou-sie », instrument traditionnel de l’Opéra de Pékin)
- La Nature (évocation de chants d’oiseaux)
- Pour un monde meilleur...? (bref intermezzo théâtral)
- Shanghai, le Suona dans la ville moderne et active d'aujourd'hui (partie finale)." Kryštof MařatkaLe Suona traditionnel (le hautbois chinois) est un instrument à vent avec de nombreuses facettes et une longue histoire. Sa dénomination de suona indique son origine moyen-orientale, de l’arabe zurna. Déjà présent à l’époque des Jin en Asie centrale, sur le territoire actuel du Xinjiang, il s’introduit en Chine à la faveur de l’expansion de l’islam. L’instrument à deux anches en forme de cône est sculpté dans du bois et présente sept trous de doigts à l’avant et un à l’arrière. Le corps de bois est couvert d’un tube de cuivre et une cloche en laiton est fixée à l’extrémité la plus basse.
Le Suona peut produire une large variété de qualités tonales. Il peut rendre un son très sonore et pénétrant et convient par conséquent parfaitement à illustrer de fortes émotions. D’abord voué à la musique militaire guchui du Nord, avant de se populariser en tant qu’instrument de plein air, il se joint aux orchestres locaux pour des célébrations de toutes sortes et sert souvent comme instrument d’accompagnement pour les opéras chinois régionaux.
Après le 16ème siècle, le suona est devenu un instrument de la cour impériale Ming et a été depuis un des instruments à vent les plus populaire du peuple Han. Plus de vingt minorités ethniques chinoises jouent du suona aujourd’hui, mais on le trouve également dans plus d’une trentaine d’autres pays en Asie, en Afrique et en Europe..."Kryštof Mařatka